bienvenue en flandre, terre de dsicrimination

Publié le par katy31

Bienvenue en Flandre, terre de discrimination

On pourrait tenir une chronique quotidienne des politiques antifrancophones menées par les autorités800pxgeraardsbergen__city_hall_1_3 flamandes. Mais on risquerait d’être accusé par ces mêmes autorités de chercher à attiser la haine contre les Flamands : ainsi, le journal belge francophone Le Soir vient d’être assigné en justice par Bart De Wever, le leader de la NV-A, un parti indépendantiste flamand associé aux chrétiens-démocrates du CD&V, le parti du Premier ministre Yves Leterme, qui lui reproche d’avoir osé protester contre cette chasse aux Francophones belges. N’écoutant que mon courage, je pense qu’il est temps de faire un nouveau point sur la merveilleuse Flandre et sur sa politique d’épuration linguistique au risque d’être accusé de donner une image négative de cette région.

Cette fois, c’est la commune de Geraardsbergen (Grammont, photo), située au sud-ouest de Bruxelles, sur la frontière linguistique, qui a décidé de n’octroyer le revenu minimum d’insertion qu’à ceux qui peuvent prouver une connaissance élémentaire du néerlandais. Il y a quelques semaines, c’est la riante commune d’Overijse, située au sud-est de Bruxelles, elle aussi sur la frontière linguistique, qui a créé un service municipal chargé de recueillir les plaintes des bons citoyens flamands contre les commerçants osant employer le français (ou l’anglais) dans leurs relations commerciales. Au nord de Bruxelles, les communes flamandes de Londerzeel et de Zemst conditionnent désormais l’acquisition de terrains communaux à la connaissance de la langue de Vondel (c’est déjà le cas à Zaventem).

Flandredrapeau À Vilvorde, ville de Jean-Luc Dehaene, un grand Européen qui aurait pu devenir Président de la Commission en 1994 s’il n’y avait eu un veto britannique, on impose un test aux acheteurs de maisons ou d’appartements appartenant à la commune. S’il s’agit d’un couple, les deux devront réussir ce test… Le plus grave est que de plus en plus de propriétaires privés flamands refusent de vendre leur bien à des non-néerlandophones, persuadés que ces mesures s’appliquent à tous… L’exemple, il est vrai, vient de haut.

Que les pouvoirs publics aident des populations étrangères à s’intégrer en dispensant des cours de langue, rien de plus normal. Mais limiter l’accès à la propriété ou l’usage des langues dans des relations purement privées, voilà qui violent tous les principes de l’État de droit. La situation est d’autant plus incroyable qu’elle vise en réalité à faire la chasse aux francophones belges et même aux conjoints francophones de Flamands… Imagine-t-on les Corses faire passer un test de corse avant tout achat dans l’île ? À quand des contrôles linguistiques à l’entrée de la Flandre pour s’assurer que l’automobiliste est capable de comprendre les panneaux de signalisation ?   Le journal conservateur le Standaard a d’ailleurs condamné ces mesures qui donnent « l’image d’une Flandre apeurée, intolérante et même raciste ». Pour ce journal, « les Flamands doivent renoncer à l’illusion que nous serons une communauté linguistiquement pure ».

Yves Leterme, pour une fois, est sorti de son silence. Vendredi, devant la chambre des députés, il a lancé un appel à la région flamande pour qu’elle « veille à ce que les mesures qu’elle prend sur son territoire pour favoriser l’intégration et la cohabitions harmonieuse soient à l’avenir moins perçu par les francophones comme des tracasseries ou des formes d’exclusion ». Pourquoi une telle condamnation ? Il ne faudrait pas croire que le Premier ministre belge a été brutalement touché par la grâce de l’entente entre communautés. Il a simplement conscience que toutes ces mesures discriminatoires braquent les Francophones, ce qui risque de faire échouer la confédéralisation de la Belgique qu’il négocie actuellement. Gageons qu’une fois la réforme de l’État en poche, le Premier ministre ne trouvera plus grand’ chose à redire à cette épuration linguistique.

'( source coulisse de bruxelles
)

Publié dans culture

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