sia, la discrimination des malades reste une urgence

Publié le par katy31

 Sida, la discrimination des malades reste une urgence


C’est fini. Vendredi soir s’est achevée la Conférence internationale sur le sida, qui se tenait à Mexico. Ce fut un congrès fort, surprenant. Inattendu aussi. Qui, à la veille de cette conférence, pouvait imaginer qu’un des thèmes récurrents serait celui des droits de l’homme, de la lutte pour la libre circulation et pour la fin des politiques discriminatoires contre les séropositifs ? Qui pouvait imaginer, pour la 17e édition de cette immense messe à laquelle plus de 20 000 personnes participaient, qu’il y ait toujours autant de colère et de vigueur dans le monde de la lutte contre le virus ? Premier bilan.

Mexico, ce fut d’abord un tournant épidémique : la pandémie mondiale de VIH - 33 millions de personnes infectées aujourd’hui sur la planète - a changé. Et changera. Pour la première fois donc, depuis des années, on a assisté en 2007 à une baisse des contaminations dans le monde. Une baisse faible (10 % de moins), mais réelle. Est-on arrivé à un pic ? Ou bien n’est-ce qu’un plateau ? Quelle forme prendra le visage de l’épidémie demain ?

Message. Mexico, ce fut ensuite une éclatante confirmation : plus le temps passe et plus les traitements antirétroviraux (ARV), apparus en 1996, se révèlent efficaces. Toutes les études présentées à Mexico le confirment : que ce soit chez des patients suivis dans des villages africains ou parmi ceux des grandes villes européennes, les effets sont spectaculaires. Certes, on ne parle plus d’éradication du virus, mais les ARV réduisent drastiquement le virus dans le corps. Et ils arrivent à stopper sa reproduction. Le sida est devenu une maladie chronique dans les pays riches. Reste à ce qu’il le devienne aussi dans les pays en voie de développement.

Mais cette conférence fut aussi marquée par l’incertitude. Le très imposant effort financier initié il y a cinq ans pour arriver à «l’accès universel aux traitements», voulu par l’ONU, sera-t-il poursuivi, voire amplifié ? Les pays riches vont-ils se détourner de la lutte contre le sida pour privilégier d’autres causes - aussi essentielles -, comme la crise alimentaire ou le réchauffement climatique ? Sur ce point, rien n’est assuré. D’autant que la montée en puissance des traitements pointe l’urgence de changements profonds des systèmes de santé dans les pays du Sud. Autre inquiétude : les grandes firmes pharmaceutiques vont-elles rester mobilisées ? A Mexico, elles étaient peu présentes. Et certains évoquent même un éventuel retrait de GSK, la firme pharmaceutique historique dans la recherche anti-VIH.

Mexico, ce fut surtout un bouleversement. Les traitements antisida et les nouveaux outils de prévention forment désormais un couple inédit. Les deux sont désormais indissociables. A l’image des traitements qui permettent de rendre le séropositif non-contaminant, et que certains suggèrent même de prendre «en préventif». Va-t-on ainsi vers une situation où l’on prend des ARV pour ne pas être contaminé, ou encore pour ne pas contaminer ? En tout cas, à Mexico, un message est massivement passé. De même que les traitements sont une combinaison de molécules, la prévention ne peut se résumer à une mesure : elle doit être une combinaison - port du préservatif, circoncision, échange de seringues…

Homosexuels. La conférence de Mexico, ce fut enfin une urgence qui demeure. La discrimination reste au cœur de l’épidémie. Un exemple : jeudi soir, l’association française Aides a présenté la création d’Africagay, un réseau d’associations africaines de lutte contre le sida et pour les droits des homosexuels. Une nécessité car le sida chez les homosexuels, en Afrique, est une épidémie ignorée, silencieuse. Peu de chiffres et un contexte terrible : les relations homosexuelles sont «criminalisées dans plus de 35 pays africains», expliquait Aides. Quelques données éparses indiquent, par exemple, qu’au Sénégal, les «hommes ayant des relations avec les hommes» sont trente fois plus touchés par le sida que le reste de la population. «Dans mon pays, si dans le titre de mon association j’avais mis le mot "gay", je serais en prison», a raconté un jeune militant venu du Cameroun. «Comment, dans ces conditions, avoir accès aux soins ou à la prévention ?»

Fini Mexico donc, en attendant Vienne, où se tiendra, en 2010, la 18e Conférence internationale sur le sida. Dans deux ans, c’est-à-dire 5 millions de morts du sida plus tard… si rien ne change.

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O
<br /> ah hu ah ah ? salut ca va ? le racisme anti iv on connait ? !!! ... mais les suites des avc et le racisme au sujet des traumatisés craniens pas !!!<br /> Histoire = j'ai subit un avc il y six années ... opéré à Brest , réveillé à Lariboisière Paris service neuro un mois apres !!! on peut s'imaginé qu'il puisse rester des stigmates de ce genre de<br /> clasch cérébrale ? !!! et ben je témoigne que la société ou je travaillais à pris peur à mon sujet et m'à hyper materné et mis au placard et m'as odieusement mis ds des siuations ingérables alors<br /> que je leur avait fait connaitre ma reconnaissance à la maison de l'handicap de ma région et qu'il n'en on jamais tenu compte ...Ce jour j'en suis à une année et demi d'arret de travail , promulgué<br /> par Herr médecin de la caisse dont je dépend avec comme promesse tout les soucis de la terre dixit mon spé neuro comme quoi la société bien pensante à peur des traumatisés craniens et de leurs<br /> changement subits au niveau du caractère !!! ouais tiens !!! ce jour aussi poussé par d'horribles convulsions du bout du stylo je suis là à vomir le système qui m'assure pour l'instant mon salaire<br /> mais qu'en sera -t -il demain ? il est vrai quavant de faire ma casse cérébrale j'avais signalé au chsct de mon entreprise la défectuosité d'un karcher neuf déjà litigieux et qui faisait volé<br /> l'installation électrique de toute l'entreprise !!! c'est dire que le jour ou j'ai eu des menaces de licensiment pa'que j'aurai fait volé toute l'alimentation informatique de l'entreprise , j'en ai<br /> fait état aux pouvoirs syndicals et personne n'à bougé (c'était avant mon AVC !!! ) après qu'ils aient voulu me saqué c'était pour eux unelibération de n'avoir pas à produire une faute grave pour<br /> motif de licenciement ... laissé le mourir par lui meme ... qu'il dégage voilà mon histoire croquilognesque ... qu'on se le dise l'aventure est après etre sortie de certaines mauvaises habitudes<br /> apres vingt neufs années de bon et loyaux services ... E t de leurs parts sévices Vive la Fange !!! si tu ne l'aimes pas quitte là !!!... Dixit machin truc bien à vous OLivier<br /> <br /> <br />
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K
<br /> <br /> bonjour olivier merci de ton commentaire. je te souhaite bon courage pour la suite et meilleure santé à toi!!!!<br /> <br /> <br /> <br />